La "slow economy" : apprendre à ralentir pour durer

Yoga, détente

Les mouvements "slow" se multiplient : "slow food", "slow economy", "slow management", "slow tech", "slow money". Leur objectif : ralentir dans un monde où les technologies nous poussent à aller toujours plus vite, dans la sphère privée comme dans la sphère professionnelle.

Publié le 21-08-2018 par Patrick Cappelli

Dans une société où les nouveaux héros sont de jeunes créateurs de startups capables de lever des millions d'euros avant de passer leur permis de conduire, où Google n'a que 20 ans et Airbnb 10 ans, dans un monde où le numérique nous pousse à consommer l'information à toute allure, où l'obsolescence des produits et des hommes (à 45 ans, on est déjà un senior) s'accélère, la lenteur est une valeur qui revient à la mode. Et si la solution pour un monde durable était de ralentir ?

Première manifestation de cette tendance, la "slow food" a été popularisée en Italie en 1986 par Carlo Petrini, critique gastronomique italien, qui voulait trouver une alternative aux fast-foods.

Son concept : revenir à une agriculture moins intensive, dans le respect des sols et des cycles naturels, des écosystèmes et de la biodiversité locale.

Chaque étape de la chaîne agro-industrielle, y compris la consommation, doit protéger l'écosystème et la biodiversité en sauvegardant la santé du consommateur et du producteur. Le mouvement symbolisé par un escargot a essaimé dans le monde entier, compte 100.000 adhérents et 1 million de supporteurs dans 160 pays.

Slow Food a lancé en 2014 Terra Madre, un réseau international de communautés alimentaires, des groupes de producteurs artisanaux unis par la production d'un aliment particulier et étroitement lié à une zone géographique. Le réseau réunit des producteurs d'aliments, des pêcheurs, des éleveurs, des cuisiniers, des universitaires, des jeunes, des ONG e

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