La reprise des achats de dettes de la BCE critiquée par le gouverneur de la Banque de France

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La relance du programme d'achat d'actifs (le fameux QE) annoncée par la Banque centrale européenne le 12 septembre n'a pas fait l'unanimité au sein du conseil des gouverneurs. Le Français Villeroy de Galhau a pour la première fois exprimé publiquement ce mardi ses réserves.

Publié le 25-09-2019 par Delphine Cuny

On savait que la décision de la Banque centrale européenne (BCE) de baisser encore ses taux d'intérêt et de reprendre son programme d'achat de dettes, le fameux QE (quantitative easing, assouplissement quantitatif), le 12 septembre dernier, n'avait pas été prise à l'unanimité, contestée par certains poids lourds du Conseil des gouverneurs, qui rassemble les membres du directoire de la BCE et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro. Le Néerlandais Klaas Knot et l'Autrichien Robert Holzmann avaient critiqué dès le lendemain cette décision défendue par le président sortant de la BCE, Mario Draghi : des mesures « disproportionnées » selon le premier. L'Allemand Jens Weindeman, dont la réputation de « faucon » (peu enclin à la politique monétaire accommodante) n'est plus à faire, avait voté contre, sans surprise. Mais la rumeur prêtait aussi aux Français Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, d'avoir rejoint le camp des opposants.

Pour la première fois ce mardi 24 septembre, le gouverneur de la Banque de France, d'habitude dans la droite ligne de Mario Draghi, a exprimé publiquement ses réserves.

« A ce stade je n'étais pas favorable à la reprise des achats nets d'actifs, car je pensais que la poursuite des achats ne s'imposait pas immédiatement étant donné les très bas niveaux des taux d'intérêt de long terme ainsi que des primes de terme, qui ont encore nettement diminué depuis

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