La promesse des pays du Nord à ceux du Sud, une question à 100 milliards

écologie

Le transfert des 100 milliards de dollars annuels promis en 2009 à Copenhague par les pays développés aux pays en voie de développement sera l’une des questions les plus épineuses de la COP22. La communauté internationale doit d’abord déterminer comment générer cet argent, puis comment le redistribuer

Publié le 07-11-2016 par Giulietta Gamberini

«Les pays en voie de développement n'attendent plus d'annonces, mais des allocations. »

Présente à Nantes pour le sommet mondial des acteurs du climat, Climate Chance, Hakima El Haite, la ministre marocaine déléguée, chargée de l'Environnement, a clairement annoncé la couleur. La question épineuse du transfert des 100 milliards de dollars annuels qu'en 2009, lors de la conférence climatique de Copenhague, les pays du Nord ont promis aux pays en développement à compter de 2020, devra bien être réglée lors de la COP22. Pour la ministre marocaine de l'Environnement, le financement de la lutte contre le changement climatique sera en effet la clé de voûte de la conférence de Marrakech, puisque la mise en œuvre des engagements pris en décembre dernier lors de la COP21 de Paris, en dépend.

Certes, quelques points incitent à l'optimisme. L'accord de Paris précise clairement que ces 100 milliards représentent « un plancher », « un nouvel objectif collectif chiffré » devant être fixé avant 2025. Quelque 38 pays signataires d'une feuille de route rédigée  sous la houlette de l'Australie et de la Grande-Bretagne ont assuré le 17 octobre qu'ils atteindraient l'objectif. Selon un rapport de l'OCDE publié à l'occasion de la « pré-COP22 », réunion ministérielle préparatoire à la conférence climat, les fonds réunis en 2020 pourraient même dépasser les 100 milliards. Mais nombre de questions attendent encore d'être réglées. Premier sujet épineux, la provenance de ces fonds. Dans son exercice

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