La justice valide l'offre des salariés d'AIM

La justice valide l'offre des salariés d'AIM

Les salariés des abattoirs AIM vont pouvoir reprendre leur entreprise, et sauver 206 emplois à Sainte-Cécile, sur les 357 que compte le site. L'offre de reprise du site d'Antrain a également été acceptée.

Publié le 01-04-2015 par Aglaë Derouen

« Une victoire extraordinaire »

 

C'est un grand soulagement pour les salariés du site de Sainte-Cécile des Abattoirs Industriels de la Manche. Lors d'une audience qui s'est tenue à huis clos, les juges du Tribunal de Commerce de Coutances ont validé la seule et unique offre reçue, celle qui émanait des salariés d'AIM. Le site de Sainte-Cécile continuera donc à fonctionner, non pas sous la forme d'une SCOP, mais d'une SAS où les salariés sont les actionnaires majoritaires.

Le Tribunal a également accepté la seule offre encore en lice pour le site d'Antrain, dans l'Ile-et-Vilaine, qui prévoit le maintien de 70 postes sur 179, et offre des emplois chez le repreneur à 41 salariés supplémentaires.

Maître Elise Brand, l'avocate des salariés se félicite de la décision des juges, et du travail accompli par tous les salariés mobilisés, qui ont réussi en peu de temps à bâtir un dossier viable : « C'est une victoire extraordinaire. On a eu moins d'un mois pour préparer l'offre de SAS ».

 

 

Le soutien des acteurs publics locaux

 

Les collectivités locales qui ont apporté leur soutien aux salariés d'AIM depuis les premières, le Conseil Général de la Manche et la Région Basse-Normandie se réjouissent également de la décision, et précisent les contours de leur soutien : « les deux collectivités qui mobiliseront 2 millions d'euros pour accompagner cette reprise, seront aux côtés des repreneurs pour en établir le montage juridique; elles participeront à la finalisation du tour de table de financement permis par l'engagement de l'État ».

En tout, ce sont 206 emplois qui vont être préservés grâce à cette reprise du dernier abattoir indépendant de la grande distribution, sur les 357 que comptait le site de Sainte-Cécile. Malheureusement, 151 salariés resteront donc à l'écart de la nouvelle aventure. Eux aussi pourront compter sur le soutien des collectivités : « Pour les personnels qui ne sont pas repris, le conseil régional met à disposition ses compétences et moyens de soutien à l'emploi et à la formation pour appuyer ceux de l'État ».

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