La gauche peut-elle gouverner l'Allemagne après 2017 ?

R2G

Les trois partis de gauche allemands (Die Linke, les Verts et la SPD) se rapprochent de plus en plus pour évoquer une coalition "rouge-rouge-verte" après les élections fédérales de septembre 2017. Une véritable révolution outre-Rhin qui rejetterait Angela Merkel dans l'opposition, mais qui n'est pas certain encore de voir le jour.

Publié le 19-10-2016 par Romaric Godin

Un nom de code hante les couloirs du Bundestag et les rédactions politiques allemandes depuis quelques semaines. Ce nom de code, c'est « R2G » pour « Rot-Rot-Grün » ou « Rouge-rouge-vert », les couleurs d'une coalition regroupant les trois partis de gauche (Die Linke, les Verts et la SPD) qui a longtemps été impensable en Allemagne. Or, les plaques commencent à bouger. Doucement, mais sûrement. Au point que cette coalition, qui est mathématiquement majoritaire au Bundestag depuis 2013, devient une des possibilités de l'après-élection fédérale de septembre 2017, outre-Rhin.

Ouvertures et signaux

Ce mardi 18 octobre, un message assez clair a été envoyé dans ce sens. D'abord, 90 députés des trois partis se sont retrouvés dans une salle appartenant aux Sociaux-démocrates pour discuter des possibles points de jonction entre eux. Une réunion qui n'est pas une absolue nouveauté et qui regroupe des minorités dans les trois formations qui, ensemble, disposent de pas moins de 320 députés au Bundestag. Elle a néanmoins été remarquée à Berlin parce que les rencontres étaient jusqu'ici plus discrètes et plus réduites. Surtout, elle a été marquée par la présence du vice-chancelier et ministre de l'économie, Sigmar Gabriel, président de la SPD, qui a rencontré des députés de gauche et des Verts. Un signal fort, alors même que la presse allemande s'est fait l'écho d'une rencontre récente entre ce même Sigmar Gabriel et Oskar Lafontaine, le « patriarche » de Die Linke, dans sa résidence sarro

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