La French Tech est en maillot de bain... passons à la combinaison !

Lucas Mesquita

Après la lecture de l’article de Jean-David Chamboredon* décortiquant la tenue de plage de la French Tech, et l’étude** très complète d’Avolta Partners sur les exit européennes, j’ai décidé de rédiger cet article en repensant à la grande époque de la natation professionnelle.

Publié le 27-04-2018 par Lucas Mesquita

Durant les années 2008-2010, une révolution technologique vient bouleverser un sport où la professionnalisation est à son paroxysme, mais où les performances stagnent depuis les exploits des Phelps, Thorpe, Bernard, ou Biedermann. La concurrence s'est considérablement accrue, les chronos se sont nivelés, mais le nombre de médailles mondiales à distribuer (Championnats du Monde et Jeux Olympiques) reste le même. C'est alors que des ingénieurs innovent en créant les combinaisons polyuréthane, susceptibles d'accroître considérablement les performances et les espérances de victoires des athlètes.

Il semble que la French Tech soit aujourd'hui dans une situation similaire. Désormais, de nombreuses startups peuvent prétendre à atteindre le gotha européen et mondial, la compétition est féroce pour s'accaparer les budgets clients et les fonds des investisseurs, et la structuration du scaling devient une norme (incubateurs, accélérateurs, VC hands-on etc.). Notre monde entrepreneurial a tout simplement connu sa phase de « professionnalisation », comme la natation avant 2008. Cependant, le réel potentiel de sortie reste malheureusement stagnant et risque d'engendrer des carences de performances, même pour les grands acteurs du venture.

En effet, deux tendances de fond connaissent des trajectoires diamétralement opposées en Europe depuis 2014, posant de véritables questions pour la suite :

  • l'émergence d'une constellation de fonds (+311% de fonds levés annuellement), avec l'arrivée de «
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