La folle histoire de l'usine d'explosifs de Sorgues

Eurenco usine de Sorgues Matériaux Energétiques

SNPE a validé la modernisation de l'usine d'explosifs de Sorgues, un site de souveraineté nationale. Cette décision va permettre à Eurenco, filiale de SNPE, de sécuriser l'approvisionnement des munitions de l'armée française.

Publié le 20-04-2017 par Michel Cabirol

Incroyable ! Il a fallu près de quatre ans à GIAT Industries et à sa filiale SNPE pour lancer la modernisation d'un site industriel de souveraineté nationale détenu par Eurenco pourtant déjà décidée... en juillet 2012 par le gouvernement Ayrault, puis, en 2013 par l'industriel. Un mic-mac abracadabrantesque d'autant que les travaux avaient même commencé en juillet 2013 et la nouvelle usine devait commencer à produire fin 2015. Tout cela a fait pschitt et a longtemps été enterré même si le dossier Phenix (modernisation de Sorgues) a resurgi de temps à autre à travers les coups de gueule des syndicats sur le devenir du site. Mais heureusement l'histoire se finit bien.

Car quatre ans plus tard la modernisation de l'usine de Sorgues dans le Vaucluse (250 salariés) qui est à bout de souffle, a refait surface tout récemment. Plus précisément le 11 avril dernier, date à laquelle le conseil d'administration de SNPE a validé le lancement de la construction d'une nouvelle unité de fabrication d'hexogène (UFH), un composé chimique considéré comme l'un des explosifs militaires les plus puissants au monde. Une décision à 100 millions qui acte ni plus ni moins le maintien d'une filière de poudres et d'explosifs "made in France". Ce qui va permettre de sécuriser l'approvisionnement de munitions (tête de missiles, bombes, torpilles, obus...) de l'armée française. Et dire qu'Eurenco est le seul producteur européen de RDX de Type 1 (hexogène).

Des installations qui datent de 50 ans

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