La Fnac ne désarme pas

La Fnac ne désarme pas

Alors que Darty a annoncé ce week-end choisir l'offre de Conforama au détriment de celle de la Fnac, le distributeur de produits culturels ne s'avoue pas vaincu et continue d'examiner les diverses options possibles.

Publié le 21-03-2016 par Aglaë Derouen

Darty rompt le contrat de confiance

 

Vendredi dernier, le Conseil d'Administration de Darty, réuni spécialement pour statuer sur ce dossier, a décidé d'accepter l'offre de rachat faite par Conforama, qui valorise le distributeur d'électroménager à 864 millions d'euros. À peine mieux-disante, supérieure seulement de 64 millions d'euros, l'offre du marchand français de mobilier a cet avantage sur celle de la Fnac qu'elle propose un paiement en numéraire et non des échanges d'actions.

Même si l'on pouvait légitimement penser les actionnaires britanniques et leurs représentants au Conseil d'Administration de Darty versatiles et attirés par l'appât d'un gain en espèces sonnantes et trébuchantes, l'annonce a néanmoins créé la surprise, d'autant que, le matin même, un des obstacles au rapprochement avait été levé par l'Autorité belge de la concurrence. Elle représente un coup dur pour le distributeur de produits culturels et high-tech, qui voit sa stratégie de croissance et de synergies soudain remise en cause.

 

 

Bompard contre-attaque

 

Toutefois, la Fnac ne jette pas l'éponge. Dans un communiqué de presse publié en fin de matinée ce lundi 21, la Fnac a précisé avoir demandé aux actionnaires de Darty de ne « prendre aucune mesure » susceptible d'accélérer le dossier, et de lui laisser ainsi le temps de mener à bien « la revue des différentes options qui s'offrent à elle ».

Le temps imparti est toutefois très court. En effet, la chaîne de magasins ne dispose que d'une semaine pour émettre une nouvelle offre si elle veut contrer Conforama et son actionnaire majoritaire sud-africain Steinhoff.

Alexandre Bompard va donc s'employer à étudier les diverses options possibles pour surenchérir : il peut, soit trouver des financements auprès des banques, soit s'allier à un fonds d'investissement, soit déposer une offre conjointe supérieure en partenariat avec un autre poids lourd de la distribution. Mais il devra, de toute façon, trouver cette solution dans l'urgence.

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