Surenchérir

Selon le Journal du Dimanche, le distributeur de produits culturels et high-tech serait à la recherche de solutions pour contrecarrer la contre-OPA menée sur Darty par Conforama et son actionnaire sud-africain Steinhoff. En effet, alors que l'offre de l'enseigne culturelle avait été acceptée par le Conseil d'Administration de l'enseigne d'électroménager, Conforama est venu jouer les trouble-fête en proposant une offre mieux-disante, qui semble avoir su convaincre les actionnaires de Darty.

En effet, l'offre d'Alexandre Bompard se conçoit à travers des échanges d'actions, alors que celle de Conforama comporte une part importante de numéraire, propre à séduire les actionnaires. Ce sont surtout les actionnaires britanniques de Darty, coté à Londres, qui prisent plus que les autres les liquidités offertes par l'offre concurrente, bien moins incertaines que des actions cotées à Paris.

Chercher un partenaire

Pour contrer le distributeur français de mobilier, Darty envisagerait donc de revoir son offre à la hausse. Mais il lui faut pour cela bénéficier du concours d'un partenaire financier. Selon le JDD, trois solutions seraient, ou auraient été explorées par la FNAC. Tout d'abord l'alliance avec un tiers de poids, les noms du géant chinois du commerce en ligne, Alibaba, et celui du numéro deux mondial de la distribution, le groupe français Carrefour, auraient été entendus. On voit toutefois mal la Fnac solliciter l'aide de concurrents beaucoup plus qu'elle dans cette opération, ce qui ne rend guère crédible cette thèse du JDD.

Pareillement, l'idée de l'association avec un fonds d'investissement paraît compliquée, dans la mesure où les fonds investissent plutôt à court ou moyen terme et exigent donc un retour rapide sur investissements. A moins que la FNAC ne puisse obtenir une rallonge de son principal actionnaire, Artemis, la holding de la famille Pinault. Pour financer une offre supérieure sur les établissements Darty, Artemis pourrait en effet accepter de surenchérir en investissant plus encore dans la FNAC. La dernière option restante serait, bien entendu, d'en appeler au secteur bancaire pour obtenir son soutien, quitte à accroître son endettement.