La DGA : une référence au service d'une souveraineté européenne

général François Lecointre, chef d'état-major des armées, Florence Parly, ministre des Armées, Emmanuel Macron, président de la République

OPINION. Après deux premières notes évoquant tour à tour l'impérieuse nécessité de se transformer pour la Direction générale de l'armement (DGA), puis le rapprochement provoqué avec l'agence pour l'innovation, cette troisième note se penche la souveraineté de nos grands programmes de défense. Face à la position américaine, l'Europe doit prendre en mains sa défense et sa sécurité alors que la coopération s'affirme comme une nécessité pour faire collectivement face à des programmes d'armement toujours plus coûteux. Il convient désormais de mettre la DGA en ordre de bataille pour exister à l'échelle européenne sans angélisme béat, ni méfiance exacerbée. Mais comment concilier des injonctions aussi contradictoires que l'indépendance de l'outil de défense, l'approvisionnement au meilleur prix, la maximisation des bénéfices des industriels de défense et le maintien de bassins d'emplois ? C'est l'objet de l'analyse que livrent pour L'Hétairie Marie Réca

Publié le 12-12-2018 par Marie Récalde, Cédric Perrin

Comme le prouvent les performances de notre industrie de défense sur les marchés export, la France bénéficie des dépenses militaires qui ont progressé dans le monde entier. Les États se réarment, comme l'a souligné le général François Lecointre, chef d'état-major des armées :

« Nous sommes en train de sortir d'une période de domination tranquille du camp occidental, au lendemain de la guerre froide. Les puissances qui se réveillent aujourd'hui étaient beaucoup plus discrètes, ou encore abasourdies par l'effondrement du mur de Berlin. Les Occidentaux, notamment les Européens, s'en sont satisfait sans mesurer que c'était une période de grâce qui ne durerait pas [et] sans mesurer que cette période de calme relatif et d'apaisement n'était autorisé que parce que le grand frère américain tout-puissant était là ».

Face à la position américaine, l'Europe doit prendre en mains sa défense et sa sécurité. La coopération s'affirme donc comme une nécessité pour faire collectivement face à des programmes d'armement toujours plus coûteux. La ministre des Armées, Florence Parly, l'a souligné le 5 juillet dernier :

« A l'heure où la commission européenne annonce 13 milliards d'euros pour le fonds européen de défense, je trouverais insensé que la France n'investisse pas ces structures. Il ne s'agit pas de dévitaliser la DGA, au contraire : la France doit être à la manoeuvre dans ces organismes internationaux, et assumer un leadership dans ces programmes européens, justement parce que la DGA e

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