L'Iran, le cauchemar du royaume saoudien

hassan rohani

Si le régime des mollahs reste son adversaire numéro un, Riyad ne s'inscrit pas dans un axe israélo-américain. Le royaume défend ses propres intérêts, en particulier dans la péninsule arabique.

Publié le 21-06-2018 par Robert Jules à Riyad

À Riyad, on ne cache pas sa satisfaction quand est évoqué le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien. « Il est préférable de ne pas avoir d'accord qu'un mauvais accord », se réjouit un analyste saoudien, proche du pouvoir. L'Iran est le cauchemar du royaume, les deux pays se disputant le leadership régional, sur fond de division religieuse historique entre sunnisme et chiisme.

Exporter la révolution

« Regardez une carte, explique un diplomate saoudien. Au nord, les Iraniens sont présents en Syrie où des milices combattent au côté de l'armée d'Assad, au Liban, ils sont au gouvernement en finançant le Hezbollah, en Irak, des troupes sont présentes au prétexte de combattre Daech pour s'assurer une influence durable. Au sud, ils soutiennent la rébellion houthie, qui ne représente que 5% de la population, contre le pouvoir légitime avec qui nous avons des liens étroits ».

Pour Riyad, depuis la révolution islamique lancée par Khomeyni, l'Iran n'est pas un État comme un autre. Son seul but est d'exporter sa révolution en ayant recours à des méthodes terroristes pour déstabiliser ses voisins.

« Qu'a fait l'Iran depuis qu'il a signé l'accord qui lui a permis une levée des sanctions économiques ? A-t-il développé son économie ? Non, il a gagné du temps pour poursuivre ses activités terroristes », souligne l'analyste. « Isoler le régime de Téhéran risque de le pousser encore davantage à une fuite en avant », réplique un expert français. Une position qui est celle de

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