L'État vigilant sur le dossier STX

L'État vigilant sur le dossier STX

L'État français compte maintenir sa participation dans STX France, au moins au niveau de la minorité de blocage, afin de protéger les intérêts français.

Publié le 30-12-2016 par Bertrand Dampierre

Les priorités de l'État

 

Après l'annonce du tribunal de Séoul expliquant que seul le groupe italien de construction navale Fincantieri avait déposé dans les temps une offre de reprise pour les chantiers nazairiens, les syndicats de STX France avaient fait part de leurs inquiétudes.

Sans doute Christophe Sirugue, le secrétaire d'État à l'Industrie, a-t-il voulu hier les rassurer en déclarant : « Nous avons trois impératifs : quel projet industriel pour la pérennité du site ? Quelle politique de l'emploi notamment en direction des sous-traitants et quelle place par rapport au rôle stratégique des chantiers de Saint-Nazaire ? ».

Avec un tel discours, Christophe Sirugue montrait combien l'État comptait faire preuve de vigilance dans le dossier épineux de la reprise du fleuron français de la construction navale.

 

 

Minorité de blocage

 

Vis-à-vis de STX France, la stratégie de l'État semble on ne peut plus claire. Il s'agit d'empêcher que la reprise des chantiers navals de Saint-Nazaire par Fincantieri ne nuise aux intérêts locaux et nationaux, ni à celui des personnels du site.

Dans cette optique, l'État, qui fut le principal artisan du redressement des chantiers navals de Saint-Nazaire, compte tout d'abord conserver dans le capital de STX France une minorité de blocage. « Nous continuerons à avoir une minorité de blocage et nous ne comptons pas diminuer notre participation » a indiqué Christophe Sirugue.

L'État ne veut nullement voir Fincantieri défendre des intérêts qui seraient contraires à ceux de la France, et des salariés des sites de Loire-Atlantique. Ce discours va peut-être pouvoir rassurer les représentants des personnels.

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