L'enseignement supérieur français à la traîne de la révolution numérique

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Autonomie renforcée, davantage de collaboration public-privé, formation tout au long de la vie... Dans un rapport, l'Institut Montaigne appelle à une réforme en profondeur de l'enseignement supérieur pour l'adapter à l'évolution des métiers et mieux intégrer les outils numériques dans les formations. Un enjeu stratégique pour la France.

Publié le 04-07-2017 par Sylvain Rolland

En 2020, la révolution numérique, qui frappe tous les secteurs d'activités, aura détruit 7,1 millions d'emplois devenus inutiles et créé 2 millions de nouveaux postes, dont une partie dans des métiers qui n'existent pas encore, indique le Forum économique mondial. Le solde est donc négatif, de 5 millions d'emplois.

Parallèlement -et paradoxalement-, la Commission européenne estime à 800.000 le nombre d'emplois non-pourvus, toujours en 2020, dans le seul secteur des technologies de l'information et de la communication (TIC). Les difficultés que rencontrent déjà de nombreuses entreprises pour recruter et fidéliser les "experts" des nouvelles technologies, notamment les ingénieurs, devraient donc s'aggraver dans les années à venir.

Former aux nouveaux métiers et adapter les autres filières aux enjeux du numérique

Face à ces prévisions, l'institut Montaigne, un think tank libéral fondé en 2000, s'alarme. Dans un nouveau rapport publié la semaine dernière et intitulé "Numérique et enseignement supérieur : connectez-vous!", le cercle de réflexion dénonce l'impréparation de l'enseignement supérieur français aux défis de la révolution numérique. Et encourage une réforme "en profondeur".

L'enjeu est le suivant : d'une part, former davantage d'étudiants aux métiers du numérique, notamment aux nouveaux liés à la généralisation du big data, du cloud et à l'essor de technologies comme l'intelligence artificielle et la blockchain. D'autre part, adapter les filières existantes aux réalités

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