L'ASN s'exprime sur les réacteurs d'EDF

L'ASN s'exprime sur les réacteurs d'EDF

L'Autorité de sûreté nucléaire estime que les réacteurs à l'arrêt des centrales nucléaires d'EDF ne pourront redémarrer avant au moins un mois.

Publié le 23-11-2016 par Guihem Baier

Le point sur les arrêts

 

Dans une longue interview accordée à nos confrères du Figaro, Pierre-Franck Chevet, le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, a fait le point sur les contrôles actuellement effectués sur les réacteurs à l'arrêt dans les centrales nucléaires d'Électricité de France.

Ces réacteurs se trouvent arrêtés en raison des irrégularités détectées dans les processus de fabrication et de contrôle qualité dans l'usine Areva NP du Creusot. Tous les équipements pour lesquels une irrégularité a été signalée sont actuellement soumis à une batterie de tests et de procédures de contrôle destinés à voir, notamment, si les anomalies de concentration en carbone dans l'acier des pièces forgées au Creusot entraînent un risque d'usure prématurée ou de fragilité dans des conditions critiques.

 

Des retards au redémarrage

 

L'ASN a notamment exigé d'EDF des contrôles supplémentaires sur 12 réacteurs. Cette demande fait craindre des difficultés d'approvisionnement en électricité de la France, notamment dans les périodes de pics de consommation hivernaux.

Certes, plusieurs de ces réacteurs, comme celui de Saint-Laurent-des-Eaux 2, redémarreront à la fin du mois de novembre. Mais d'autres ne reprendront du service qu'au 31 décembre, au lieu du 30 novembre. Il s'agit de Dampierre 3, Civaux 2, Tricastin 4, Gravelines 2, Bugey 4, Tricastin 1 et Tricastin 3.

Cependant, comme le souligne dans l'interview au Figaro le président de l'Autorité de sûreté nucléaire, « dans le meilleur des cas, les réacteurs d'EDF pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017 ». En attendant, la France continue donc de risquer une pénurie d'électricité.

 

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