L'internationalisation d'une entreprise dépend du goût du risque de son PDG

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OPINION. Une étude établit un lien entre les choix d'investissements personnels des dirigeants et la stratégie de leur entreprise. Par Hamid Boustanifar, EDHEC Business School; Edward J. Zajac, Northwestern University et Flladina Zilja, Copenhagen Business School

Publié le 08-02-2022 par Hamid Boustanifa et Edward J. Zajac et Flladina Zilja

En 2008, le constructeur automobile Tesla était au bord de la faillite et Elon Musk a dû investir dans l'entreprise les derniers fonds qu'il lui restait de Paypal pour la maintenir à flot. Aujourd'hui, Tesla est une entreprise, dont la valorisation a dépassé la barre des 1000 milliards de dollars fin 2021, réputée pour ses innovations disruptives et sa stratégie d'expansion agressive sur les marchés étrangers. La conviction de Musk quant à l'importance d'une plus grande prise de risque (considérée comme un facteur essentiel du succès de Tesla) pour atteindre ce succès est claire : « Il y a un énorme préjugé contre la prise de risque ».

Sa propension à une plus grande prise de risque se manifeste par son niveau ambitieux d'expansion internationale, ainsi que par sa tendance à faire des choix d'internationalisation plus risqués, comme la construction d'usines flambant neuves (par exemple, les Gigafactories de Shanghai et de Berlin), par opposition au simple achat d'une usine existante.

L'appétit de Musk pour le risque et le succès de Tesla constitue certainement une exception parmi les dirigeants. Mais son cas pose la question de l'existence d'un phénomène par lequel certains présidents-directeurs généraux (PDG) ont un appétit personnel pour le risque beaucoup plus ou moins grand qui se répercute ensuite sur les décisions de leurs entreprises. Dans notre récente recherche, publiée dans le Journal of International Business Studies, nous constatons que, sur un large échantillon d

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