L’industrie 4.0 sonne-t-elle le glas de la société de consommation ?

Jacques Marceau

L'industrie du futur posent aujourd'hui la question de la subsistance d'un système économique basé sur la "consommation des ménages". Par Jacques Marceau, Président d'Aromates, Expert santé à la Fondation Concorde

Publié le 12-08-2016 par Jacques Marceau

Qui n'a jamais éprouvé la nostalgie des « Trente Glorieuses », cet âge d'or de la modernité où le progrès et la consommation s'étaient imposés comme les principaux attributs du bonheur ? La science allait bientôt remplacer Dieu, le supermarché le temple et « l'élévation du niveau de vie » devenait la promesse universelle d'une existence meilleure. Une promesse colportée par la publicité qui inondait les « mass-médias » de messages destinés à entretenir le feu ardent du désir chez des consommateurs chaque jour un peu plus rassasiés et donc un peu moins enclins à travailler pour satisfaire des besoins de plus en plus créés de toutes pièces pour faire tourner la machine économique.

Dans ce système, l'usine était à la fois le lieu de production des objets destinés à servir de combustible au système, c'est-à-dire métabolisés ou simplement détruits au profit de leur remplacement par d'autres, et celui de la souffrance expiatoire de l'ouvrier à qui il était néanmoins promis de prendre part au festin.

L'économie d'usage, premier facteur de la transformation industrielle

Pas plus de trois autres décennies plus tard, l'ouvrier est, chaque jour davantage remplacé par le robot et la valeur d'un produit supplantée par celle de son usage. Une évolution prédite par Jean-Baptiste Say qui annonçait déjà, et au XIXe siècle, que « la production n'est point la création de matière mais la création d'utilité (1) ».

Cette valeur de l'usage grandit d'autant plus vite que le produit industriel se mue

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