Un tassement des résultats

L'Oréal venait hier d'annoncer un tassement net de son activité au troisième trimestre 2014. Son chiffre d'affaires n'a progressé que de 2% à 5,4 milliards d'euros, et sa croissance organique n'est plus que de 2,3%, contre 3,5 et 4,1% lors des deux premiers trimestres de l'année. Ces résultats ont déçu les analystes, qui escomptaient une croissance de 4,2%.

Ces résultats décevants s'expliquent par un effondrement de la demande en Europe de l'Ouest, qui n'est que partiellement compensé par la progression de celle-ci en Amérique du Nord et dans le reste du monde.

French celebrating

Cela n'a pas empêché Manuel Valls de prendre l'entreprise comme modèle du savoir-faire et du talent français. Visitant le nouveau siège rénové de L'Oréal, le Premier ministre a fait sienne la formule de Jean-Paul Agon, son PDG, pour mettre en avant le « french celebrating » au détriment de la tendance au dénigrement, ou « french bashing », trop répandue en France et à l'étranger. Manuel Valls souhaitait ainsi « lutter contre les clichés qui visent notre pays » et « parler positivement de ce qui va dans le bon sens ». Pour lui, « une entreprise comme L'Oréal, c'est au fond la France qui avance, qui gagne, qu'il faut célébrer et soutenir ».

Baisse des charges et simplification

Le Premier ministre en a aussi profité pour déclarer que la meilleure façon de rendre hommage à ces entreprises qui font la grandeur de la France, c'était de lutter contre une fiscalité excessive, de baisser les charges et le coût du travail, de simplifier les normes et les procédures, et de soutenir la recherche.

Jean-Paul Agon compte bien poursuivre l'effort de son groupe, et capter dans les années à venir 1 milliards de clients supplémentaires, notamment grâce à la digitalisation de l'entreprise.