L'Etat privatise Arianespace

L'Etat privatise Arianespace

Manuel Valls devrait annoncer aujourd'hui la cession des 34% des parts détenues dans le capital d'Arianespace par le Centre National d'Etudes Spatiales. Airbus et Safran en feraient l'acquisition.

Publié le 10-06-2015 par Bertrand Dampierre

Cession des parts de l'Etat

 

Le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), organisme d'Etat, est le premier actionnaire d'Arianespace, avec 34,68% des parts de la société. Airbus en est le deuxième actionnaire, avec 30% des parts, devant Safran, qui en détient 10,5%. Le gouvernement a décidé de céder les parts du CNES aux deux autres actionnaires, ce qui revient purement et simplement à privatiser le plus important acteur européen de l'industrie spatiale.

Cette opération rapporterait à l'Etat entre 200 et 300 millions d'euros, et à Airbus et Safran de détenir 75% du capital du lanceur de satellites. Pour cela, Airbus et Safran ont annoncé la création d'une coentreprise, Airbus Safran Launchers, où chacun dispose de 50% du capital. C'est elle qui servira de support aux participations des groupes dans Arianespace.

 

 

 

Améliorer la compétitivité

 

Cette privatisation est destinée à donner à Arianespace la souplesse, la réactivité, et la compétitivité qui lui manquent, de façon à faire face aux alternatives moins coûteuses proposées par l'américain Elon Musk à travers sa société SpaceX. Elle permettra d'assurer une continuité plus fluide, source d'économies de temps et d'argent, entre les processus de conception, de production et de commercialisation des lanceurs.

En effet, si Arianespace est un succès technologique et commercial, ce n'est pas toutefois un succès financier. L'entreprise ne perd pas d'argent, mais cela est seulement imputable aux nombreuses subventions qu'elle perçoit de la part des divers gouvernements européens impliqués dans le projet. En la privatisant, il s'agit donc avant tout de la rendre plus compétitive.

Les dernières actualités