Pas de confirmation officielle des deux groupes

L'agence américaine Bloomberg a mis le feu aux poudres le 5 décembre en évoquant 'des discussions préliminaires' entre le géant français du luxe Kering et le fabricant italien de doudounes Moncler. Un rapprochement qui ne signifie pas offre de rachat précise également Bloomberg. Ces rumeurs ont en tout cas eu un effet immédiat sur les marchés puisque le titre Moncler a gagné 10,4% à l'ouverture des marché à Milan jeudi dernier, soit une hausse de 45% pour le titre. L'entreprise italienne a fait savoir dans un communiqué qu'il n'y avait 'aucune hypothèse concrète'. Une porte-parole de Moncler a toutefois précisé à Forbes que l'actionnaire majoritaire du groupe Remo Ruffini entretenait 'de temps en temps des contacts avec les investisseurs et d'autres participants du secteur, y compris le groupe Kering, afin d'explorer de potentielles opportunités stratégiques'. Interrogé par le Monde, le groupe de luxe de François-Henri Pinault n'a pas souhaité commenter ces rumeurs. 

Moncler, une marque phare en Europee

Créée en France dans les années 50, la marque Moncler a été rachetée en 2003 par le milliardaire italien Remo Ruffini. Depuis son introduction en Bourse en 2013, le cours de son action a augmenté de 187%. Le spécialiste des doudounes haut de gamme vaut aujourd'hui plus de 10 milliard d'euros et a réalisé un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros lors du dernier exercice. Pour les observateurs, un rachat par Kering permettrait au groupe français non seulement d'étoffer son portefeuille, rattrapant ainsi son rival LVMH qui vient de mettre la main sur Tiffany,  mais aussi de diminuer sa dépendance à Gucci qui représente 60% de son chiffre d'affaires.