Une bonne performance quoi qu'il arrive

Petite déception du côté de Kering en cette fin d'année 2018. Hier soir, le groupe français de luxe spécialisé dans l'habillement et les accessoires a dévoilé les résultats économiques et financiers de son troisième trimestre 2018, marqué par une baisse du chiffre d'affaires de 13 % pour atteindre 3,4 milliards d'euros sur la période, qui s'explique logiquement par la cession des marques Puma, Stella McCartney et Volcom, vendues au cours du premier semestre de l'année.

Pour autant, Kering, qui compte au sein de son portefeuille des marques comme Gucci, Yves Saint Laurent ou encore Alexander McQueen, se dit quoi qu'il en soit fier de signer « trimestre après trimestre des performances aussi remarquables ». Le deuxième groupe mondial dans le secteur du luxe derrière LVMH a ainsi réalisé une performance au-delà des attentes des analystes, qui tablaient sur des ventes estimées entre 3,23 et 3,26 milliards d'euros.

Gucci règne

Hors cessions, Kering a vu son chiffre d'affaires progresser de 27 % au cours du troisième trimestre, en étant notamment porté par une belle dynamique du côté de sa marque Gucci. La maison italienne, principale source de profit du groupe fondé en 1962 et actuellement dirigé par François Pinault, a ainsi permis de réaliser 2,09 milliards d'euros de ventes sur la période, ce qui représente une progression de 35 % sur le trimestre en données organiques.

Au cours du premier trimestre 2018, la progression de Gucci avait déjà été de 48,7 % et de 40,1 % au second trimestre. De quoi prouver que Kering, qui a réalisé un chiffre d'affaires estimé à 15,5 milliards d'euros l'an passé, peut tout miser, ou presque, sur sa marque de prestige. À moyen terme, le groupe de luxe entend ainsi faire de Gucci la première marque mondiale du secteur devant Louis Vuitton, dont les ventes dépassent 9 milliards d'euros chaque année. Pour y parvenir, il espère faire croître la marque à un rythme deux fois plus rapide que celui de l'ensemble du marché.