Des résultats décevants

Pour la deuxième année consécutive, les résultats du groupe français de luxe et lifestyle déçoivent. Si les ventes ont progressé de 4% en 2014 et le chiffre d'affaires dépassé les 10 milliards, le résultat opérationnel courant chute de 5% à 1,67 milliard d'euros, le taux de marge opérationnel perd 1,5%, et le bénéfice net est lui aussi en baisse de 4,4%, ne représentant plus que 1,18 milliard d'euros.

Certes, des facteurs exceptionnels pèsent sur ces résultats annuels. Tout d'abord les cessions des activités de Redcats ont un poids négatif de 500 millions d'euros sur l'exercice en cours. Ensuite, les taux de changes défavorables à l'euro pendant la majeure partie de l'année ont aussi eu un impact négatif. Les événements politiques qui se sont déroulés à Hong-Kong auraient eux aussi joué un rôle dans ces contreperformances, selon le groupe. Mais les raisons principales de ce recul se trouvent ailleurs, du côté de Gucci, et de Puma, dans une moindre mesure.

Relancer Gucci et Puma

Gucci est la marque phare du groupe Kering. A elle seule, elle représente 60% du résultat opérationnel du groupe. Même si l'on ne tient pas compte de l'impact négatif des taux de change, on ne peut que se rendre à l'évidence : Gucci stagne, voire régresse. Son chiffre d'affaires a baissé de 1,1% et son résultat opérationnel de 6,7. Il devient donc impérieux pour le groupe de luxe français de relancer sa marque, de moins en moins tendance, de moins en moins créative, et de plus en plus mal distribuée. Restructurer et relancer Gucci devient donc la priorité de Kering pour 2015.

Puma est aussi à la traîne, mais Kering a déjà commencé le repositionnement du groupe. En 2014, grâce à un recentrage sur son core business, la chaussure de sport, Puma a réussi à enrayer la chute de ses ventes. Mais le groupe, dont le résultat opérationnel a baissé de 33%, souffre encore d'une rentabilité bien trop faible, qu'il va falloir améliorer. Ce sera donc la seconde priorité de Kering pour 2015.