Keolis accentue sa lutte contre la fraude

logo keolis

La filiale de la SNCF vient de faire de la lutte contre la fraude son "thème majeur" pour l'année 2014. Des mesures renforcées sont prévues, afin d'enrayer un phénomène qui coûte 70 millions d'euros par an à Keolis.

Publié le 07-03-2014 par Aglaé Derouen

Keolis : haro sur la fraude

 

Lors de la publication ce jeudi 6 mars de ses résultats annuels 2013, Keolis a souligné l'importance de la fraude en faisant de ce phénomène le "thème majeur" de l'année 2014. Un sujet brûlant pour la filiale de la SNCF, qui exploite la pluparts des grands réseaux de bus, métros et tramways des villes de province : Bordeaux, Lille, Lyon, Rennes, etc. Pour Jean-Pierre Farandou, le président de Keolis, l'enjeu financier de la fraude se chiffre en effet à 70 millions d'euros par an. En d'autres termes, le coût de la fraude représente 3 fois le résultat net de Keolis en 2013, pour un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros. Les études réalisées par le géant des transports en commun sont accablantes : le taux de fraude sur l'ensemble des réseaux du groupe s'élève à 10% en moyenne, et 60% des usagers fraudent au moins une fois par an.

 

 

Mesures drastiques contre la fraude (Keolis)

 

Pour lutter contre la fraude, Keolis a d'ores et déjà déployé plusieurs techniques de dissuasion : contrôleurs en civil sur les réseaux, renforcement de la sécurité et de la vidéosurveillance, etc. Le groupe envisage également de généraliser les annonces de la présence de contrôleurs en civil par haut-parleur, de façon à créer un "effet radar" particulièrement efficace. Keolis négocie enfin avec la CNIL, afin d'éviter l'utilisation par les fraudeurs de fausses adresses, pour éviter de payer les contraventions du géant des transports en commun.

Les dernières actualités