« Annus horribilis »

L'année 2014 a sans doute été pour Ipsos une des pires années depuis la création de l'entreprise il y 40 ans. Elle s'est ouverte sur fond de résultats médiocres. Le milieu de l'année a confirmé cette tendance et occasionné une tempête boursière sur le titre qui a perdu un tiers de sa valeur en quelques heures. Et elle s'est tristement achevée par le décès de l'immense et emblématique figure des sondages qu'était Jean-Marc Lech, l'un des deux coprésidents d'Ipsos.

En ce début d'année 2015, où Ipsos fêtera ses 40 ans, Ipsos a organisé son premier Investor Day, au cours duquel le président Didier Truchot a présenté son analyse de la situation du groupe, et présenté son plan stratégique pour les années à venir, baptisé « New Way ».

Le « nouveau chemin » vers la croissance organique

Pour Didier Truchot, la croissance externe dans laquelle s'est lancée le groupe il y a de nombreuses années l'a conduit, avec l'absorption de Synovate en 2011, jusqu'à la troisième place sur le podium mondial des instituts de sondages et d'études d'opinion. Mais cela s'est passé au prix d'un oubli malheureux, celui de la compréhension des évolutions du secteur et de ses métiers.

Le leader européen des études a donc décidé de « travailler dans un environnement déflationniste tout en maintenant les marges » pour « revenir à une croissance profitable ». Cela passera par la poursuite de la réorganisation du groupe, et par le développement des «possibilités offertes par les nouvelles technologies, l'essor des neurosciences, ainsi que l'émergence de mégabases de données issues des réseaux digitaux et des canaux de distribution».