Invasion de l'Ukraine par la Russie : quelles conséquences à ce stade, pour les filiales locales d'entreprises françaises ?

Invasion de l'Ukraine par la Russie : quelles conséquences à ce stade, pour les filiales locales d'entreprises françaises ?

Si l'Europe et la Russie, doivent se livrer une guerre, elle sera - du moins, pour l'heure - économique. Moindre mal, c'est certain ; mais quelles conséquences pour les filiales d'entreprises françaises ?

Publié le 25-02-2022 par Valérie Macquet

La France, « premier recruteur étranger en Russie »

 

Avec ses 700 filiales d'entreprises nationales implantées sur le territoire Russe, la France est, d'après Jacques Sapir, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, « le premier recruteur étranger en Russie ». Ce sont ainsi environ 200 000 travailleurs locaux qui sont employés par les filiales d'entreprises françaises. Les domaines de l'automobile avec Renault, de la grande distribution avec Auchan et des hydrocarbures avec Total sont les plus gros pourvoyeurs d'emplois. Alors que la Russie connaît une inflation à 8 % et est déjà en proie à de graves sanctions économiques, Bercy estime que le gouvernement russe fera tout pour préserver son commerce interne. Analyse partagées par Jacques Sapir : « En l'état actuel des choses, la Russie ne fera rien contre les filiales françaises sur son sol ».


Des PME plus fragilisées ?



Même optimisme de Jacques Sapir, concernant les PME industrielles dépendantes de leur implantation russe, à hauteur de 40 ou 50 % de leur bénéfice. Même s'il conçoit que la situation actuelle peut les fragiliser, il se montre tout de même rassurant et affirme : « La Russie se montrera plutôt clémente avec les entreprises sur son territoire, c'est dans ses intérêts ».

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