Interdiction du glyphosate : le gouvernement ira-t-il jusqu'au bout ?

Roundup

Engagement présidentiel, la sortie du glyphosate d'ici 2021 a commencé à provoquer de vifs débats lundi à l'Assemblée, le ministre Stéphane Travert refusant de l'inscrire dans la loi agriculture et alimentation comme le lui demande une partie de sa majorité et de la gauche.

Publié le 29-05-2018 par latribune.fr

Après la décision de l'Union européenne en novembre de renouveler la licence de l'herbicide controversé pour cinq ans, Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du Roundup de Monsanto, serait interdite en France "au plus tard dans trois ans".

En février, cependant, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, s'était dit prêt à envisager des "exceptions" pour les agriculteurs qui ne seraient pas "prêts en trois ans" à se passer du glyphosate - une substance jugée cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé.

Mais dans le projet de loi du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, examiné en première lecture au Palais Bourbon depuis six jours et six nuits, point d'article sur le glyphosate. Y figurent en revanche des mesures pour réduire l'utilisation des pesticides (interdiction des remises, rabais et ristournes, encadrement de la publicité...).

Selon M. Travert, "la ligne du président de la République est claire [...] : mobilisation pour se passer du glyphosate d'ici trois ans, mais pas d'interdiction sans solution pour les agriculteurs".

L'objectif fixé "nous permet dès maintenant de mobiliser la recherche et l'innovation", a-t-il insisté lundi.

Mais des élus de plusieurs groupes, y compris certains marcheurs comme Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot, espèrent une "programmation raisonnée de la fin du glyphosate" gravée dans la loi.

L'amendement cosigné par une cinquantaine de députés LREM, prévoyant l'échéance du 1er mai 2021,

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités