Nouvel essai thérapeutique

La société de biotechnologies spécialisée dans les traitements anticancéreux par l'immunothérapie a annoncé ce matin le lancement d'un nouvel essai thérapeutique de phase 1, afin de tester la combinaison de deux inhibiteurs de points de contrôle immunitaire, le monalizumab et le durvalumab. Cet essai se déroulera en Europe et aux Etats-Unis, et enrôlera 208 patients. Il aura pour but d'évaluer " la sécurité, la tolérance et l'activité antitumorale de la combinaison dans différentes tumeurs solides."

Une alternative aux chimiothérapies 

Cet essai est le sixième ouvert dans le cadre du programme de collaboration en recherche et développement signé avec AstraZeneca. Cet accord de recherche et développement et de commercialisation a déjà permis de tester ces deux inhibiteurs en monothérapie, dans le cadre du mécanisme de cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps. Le but des technologies d'Innate Pharma est, en effet, de permettre au système immunitaire de se défendre lui-même contre les cellules cancéreuses afin de les détruire et d'empêcher leur prolifération. C'est donc une alternative à la chimiothérapie qui, au fur et à mesure des tests, est en train de se mettre progressivement en place.

Les fruits de la combinaison

Cette idée de combiner les inhibiteurs est apparue comme une évidence rationnelle forte à la faveur des tests et des études précédentes. Comme le souligne Pierre Dodion, Directeur Médical d'Innate Pharma, « combiner des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire repose sur un rationnel fort. Les combinaisons avec des inhibiteurs PD-1/PD-L1 sont particulièrement intéressantes compte tenu de l'activité antitumorale déjà démontrée pour ces agents thérapeutiques. Pour cette raison, nous sommes très enthousiastes à l'idée de cibler simultanément les récepteurs inhibiteurs PD-L1 et NKG2A dans cet essai ».

Les présupposés qui ont conduit à la mise en place de cet essai thérapeutique seront présentés prochainement lors d'un congrès scientifique.