Hydrogène : le belge John Cockerill bien armé pour attaquer le marché français

John Cockerill hydrogène

Le groupe belge John Cockerill investit 100 millions d'euros pour devenir un acteur majeur de la filière hydrogène en France. L'usine d'Aspach-le-Haut en Alsace, spécialisée dans les électrolyseurs de grande capacité (5 Mégawatts), sera opérationnelle fin 2021.

Publié le 25-09-2020 par Michel Cabirol

Pour John Cockerill, l'heure H a sonné pour propulser son savoir-faire dans l'hydrogène en France. Déjà bien implanté dans l'Hexagone notamment dans l'est (1.750 salariés sur 6.000 au total), le groupe belge bicentenaire, qui revendique un bon train d'avance sur le développement de l'hydrogène par rapport à une concurrence souvent balbutiante ou en mode start up, accélère le déploiement de ses technologies en France pour pouvoir bénéficier du plan Hydrogène, annoncé début septembre par le gouvernement. Paris va consacrer plus de 7 milliards d'euros d'ici à 2030, dont 2 milliards dans le cadre du plan de relance en 2021/2022, au développement de l'hydrogène vert. Un plan qui va favoriser l'émergence d'une nouvelle filière industrielle.

Mais bien avant les plans de la France et de l'Allemagne (9 milliards d'euros), John Cockerill, détenu par l'actionnaire français Bernard Serin (80,65%), a misé depuis cinq ans sur ce marché d'avenir qu'est l'hydrogène pour devenir l'un des acteurs majeurs de cette filière, qui reste encore à créer. Présent à la fois dans l'énergie, la sidérurgie et la défense, ce petit conglomérat (1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2019) réalise déjà un chiffre d'affaires de plus de 20 millions avec cette activité. "Grâce à la maturité de l'activité, nous sommes déjà à l'équilibre financier (Ebit à 0) et pouvons compter sur huit à dix mois de carnet de commandes devant nous", précise à La Tribune le patron opérationnel de John Cockerill, Jean-Luc Ma

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