De très nombreuses failles de sécurité

L'étude réalisée par l'entreprise américaine de cybersécurité Finite State, a été rendue publique par le Wall Street Journal le 25 juin. Les différents tests menés par les spécialistes ont notamment montré que plus de la moitié des micrologiciels présents dans plus de 500 équipements de la marque chinoise Huawei comportaient des failles de sécurité importantes, les rendant ainsi potentiellement piratables par des hackers. En les comparant avec des modèles de marques concurrentes, Finite State a également observé une faille significative dans la gestion des mots de passe, avec trois sous-systèmes qui sont autant de possibilités d'intégrer les registres. Ces différents tests, une fois analysés, ont été transmis sous forme de rapport à plusieurs agences gouvernementales aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Huawei plus que jamais dans le viseur des États-Unis

Ces révélations interviennent dans un contexte difficile pour Huawei alors que Washington a placé en mai dernier la firme chinoise sur une liste d'entreprises soupçonnées d'espionner pour le compte de Pékin. Des accusations fermement démenties par la direction d'Huawei. Finite State a d'ailleurs précisé que si les failles de sécurité étaient bien réelles, il n'était en l'état pas possible de déterminer si elles avaient été mises en place intentionnellement par l'entreprise chinoise. Ce qui n'a pas empêché la Maison-Blanche, craignant l'espionnage, d'annoncer dans la foulée qu'elle envisageait d'interdire purement et simplement les produits chinois fonctionnant avec la 5G.