Une croissance solide et saine

La célèbre maison de la rue du faubourg Saint-Honoré a publié ce matin ses résultats économiques et financiers pour le deuxième trimestre et le premier semestre 2017. Pour l'ensemble des six premiers mois de l'exercice, les ventes du groupe français de luxe ont augmenté de 11,2 %, atteignant ainsi 2,71 milliards d'euros. Ce chiffre global est en parfaite conformité avec les attentes des analystes, telles qu'elles ont été recueillies dans le consensus publié par FactSet.

Axel Dumas, le patron du groupe de luxe, s'est réjoui de voir Hermès réaliser une « croissance des ventes solide sur l'ensemble des zones géographiques » au premier semestre, estimant par ailleurs que cette progression était particulièrement « saine », car « basée principalement sur la croissance organique ».

Prudent toutefois, le groupe indique également dans son communiqué de presse que « cette performance ne peut être extrapolée sur l'ensemble de l'année, en raison notamment de l'impact favorable des couvertures de change sur les premiers mois de l'année », même si « la rentabilité opérationnelle à fin juin devrait être proche du plus haut niveau historique atteint l'année dernière ».

La maroquinerie toujours leader

En ce qui concerne la répartition des ventes par aires géographiques d'Hermès International, c'est l'Asie, et en particulier la Chine continentale, qui a réalisé les meilleures performances, illustrant la dynamique de reprise dans l'empire du Milieu après quelques années de ralentissement économique. L'Asie progresse ainsi de 14 %, suivie par la zone Amérique, où les ventes ont augmenté de 9 %, contre 7 % en Europe et 3 % seulement au Japon.

Par métiers, même si la croissance n'a pas été aussi spectaculaire que lors des trimestres précédents, c'est toujours l'activité de maroquinerie et de sellerie qui tire les résultats du groupe vers le haut, avec une hausse de 12 % des ventes, toujours bien soutenue par l'augmentation des capacités de production sur ses cinq sites français.

Les collections de prêt-à-porter ont permis à la division vêtements et accessoires de progresser de 10 %, suivie par les parfums, dont les ventes augmentent de 8 %. Les carrés de soie et autres twillies se sont également bien vendus, puisque les ventes enregistrent une augmentation de 6 %. En revanche, l'horlogerie est toujours à la peine, avec un repli de 1 %, explicable par les difficultés structurelles du marché.

Les autres métiers d'Hermès, que sont la bijouterie, les arts de la table et l'art de vivre, ont quant à eux connu une embellie notoire, qui se chiffre à 13 % de hausse des ventes globales dans ces domaines.