Hermès n'en a pas fini avec la croissance

Hermès n'en a pas fini avec la croissance

Au premier trimestre de l'année 2016, la maison de luxe Hermès a encore vu son chiffre d'affaires croître de 6%, soutenu par une solide progression des ventes au détail.

Publié le 28-04-2016 par Aglaë Derouen

Encore une belle performance

 

Malgré un contexte géopolitique tendu, la menace terroriste qui plane sur la France et l'Europe, la crise économique en Russie et au Brésil, et un impact légèrement négatif des taux de change, Hermès a encore enregistré des performances notables au premier trimestre de son exercice 2016. La Maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré a réalisé un chiffre d'affaires de 1,191 milliard d'euros, ce qui représente une hausse de 6% par rapport à la même période de l'année 2015, en données brutes comme à taux de change constants. Cette progression est soutenue par les ventes enregistrées dans les magasins du groupe, dans toutes les aires géographiques. Les ventes au détail ont en effet augmenté ce trimestre de 8%.

Au Japon, le réseau de distribution sélectif du groupe a permis de dégager une croissance de 13%. Hors Japon, le reste de l'Asie progresse de 4%, malgré le contexte difficile de l'économie chinoise, qui se ressent aussi à Hong-Kong et Macao. En Amérique, la croissance est elle aussi de 4%, dans un environnement où les disparités sont légion. C'est donc, après le Japon, l'Europe qui connaît la plus forte progression, avec un taux de croissance de 9%, et cela malgré le climat mortifère dû aux attentats de Paris et de Bruxelles.

 

Le cuir, moteur de la croissance

 

Sur le plan des activités du groupe Hermès, c'est sans surprise la Maroquinerie et la Sellerie qui continuent d'avoir le vent en poupe, avec une croissance de 15%. La demande, très soutenue sur ces produits, a été honorée par les capacités de production accrue avec la création de deux nouveaux sites en Isère et en Charente, que le site franc-comtois d'Héricourt viendra bientôt renforcer.

Les Vêtements et Accessoires ont profité du succès des dernières collections du groupe de luxe français, et enregistrent eux aussi une légère augmentation des ventes, qui atteint 2%. Ce sont les difficultés économiques ou politiques des marchés asiatiques, américains et français qui sont responsables de la limitation de la croissance dans ce métier.

En revanche, les métiers de soierie, les parfums, l'horlogerie et les arts de la table n'ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu. La soie recule de 9%, principalement impactée par les difficultés en France et en Chine. Les parfums régressent aussi de 4%, mais, compte tenu de la période de comparaison, marquée par le lancement de plusieurs fragrances à succès, ce recul n'est pas très significatif. L'horlogerie régresse quant à elle de 3%, et la bijouterie et les arts de la table de 2%.

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