Haribo supprime 15 % d'emplois en France

Haribo supprime 15 % d'emplois en France

Le fabricant de bonbons allemand va supprimer 100 emplois sur les 750 qu'il compte en France.

Publié le 04-04-2017 par Aglaë Derouen

Régime amaigrissant

 

Le fabricant de bonbons allemand a annoncé qu'il souhaitait réduire ses effectifs en France d'environ 15 %, ce qui représenterait une centaine d'emplois supprimés sur les 750 que compte le groupe. Cette annonce semble ne pas avoir été du goût des syndicats, qui ne comprennent que fort mal cette position stratégique du groupe. En effet, il existe un vrai décalage entre la situation financière du groupe et cette décision, qui, par conséquent, a eu beaucoup de mal à être acceptée par les organisations représentatives des personnels de la filiale française.

Haribo en France, ce sont 50 ans d'existence et surtout des résultats excellents. Durant ces dix dernières années, son chiffre d'affaires a doublé et atteint 250 millions d'euros. Son résultat d'exploitation a quant à lui triplé durant cette période. Pourquoi, par conséquent, réduire les effectifs ?


Un problème de concurrence interne

 

La cause est pourtant simple. Haribo dispose de 16 usines dans le monde, dont plusieurs sont bien plus compétitives sur le plan du coût de la main d'oeuvre que ne le sont les deux usines françaises, celle de Marseille et celle d'Uzès, dans le Gard. Du coup, le groupe n'investit plus dans l'outil de production, qui plafonne à 51 600 tonnes annuelles de bonbons, alors que la consommation hexagonale atteint 75 000 tonnes. Le différentiel est donc importé, depuis l'Espagne, la Hongrie ou l'Allemagne.

Pour Jean-Philippe André, le président d'Haribo France, ce plan de réduction des effectifs, basé uniquement sur des départs volontaires, est donc le seul moyen de sauver les deux usines françaises de la concurrence interne entre les différents sites de production du groupe. Il a donc soumis cette idée à un référendum, qui a finalement reçu l'aval d'une forte majorité de salariés, malgré le boycott du scrutin par la CGT.

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