Des faits qui concernent plusieurs pays

Le géant français du jeu vidéo est dans la tourmente depuis plusieurs semaines après la révélation de plusieurs affaires de discrimination, d'agression et de harcèlement sexuel au sein de l'entreprise. C'est sur Twitter que sont apparus les premiers témoignages de femmes, émanant des États-Unis et de France, dénonçant les comportements inappropriés dont elles auraient été victimes, parfois plusieurs années durant. Les RH d'Ubisoft sont également accusées d'avoir eu connaissance de ces faits et de les avoir sciemment ignoré. Le 1er juillet, le journal Libération a également publié une grande enquête sur le management de l'équipe éditoriale au siège d'Ubisoft à Montreuil. Appels au viol, remarques sexistes, agressions, ces femmes dénoncent un 'système toxique'. 

'Nous voulons mettre en oeuvre est un changement structurel au sein d'Ubisoft'

Suite à ces révélations, le PDG d'Ubisoft Yves Guillemot a annoncé le 3 juillet une série de mesures et de sanctions. 'Nous ne pouvons tolérer les comportements inappropriés sur le lieu de travail et nous continuerons à prendre des mesures disciplinaires contre toute personne ayant des comportements de harcèlement, de discrimination ou toute autre attitude enfreignant notre Code de Bonne Conduite', a indiqué le dirigeant dans un message adressé aux 18.000 salariés du groupe à travers le monde. Plusieurs cadres de l'entreprise ont démissionné, ont été licenciés ou mis à pied et plusieurs enquêtes ont été ouvertes. 'Ce que nous voulons mettre en oeuvre est un changement structurel au sein d'Ubisoft, en totale adéquation avec nos valeurs qui ne tolèrent aucun comportement toxique et veillent à ce que chacun se sente en sécurité pour s'exprimer', a ajouté le PDG.