Pertes réduites, mais toujours importantes

La présentation des résultats de l'exercice 2017-2018, clos à la fin du mois de mars dernier, a été l'occasion pour le spécialiste des arts de la table, Guy Degrenne, d'insister sur la réduction de ses pertes, une réduction légère de sa perte nette, et une réduction plus conséquente de sa perte opérationnelle.

La perte nette ressort sur cet exercice 2017-2018 à 10 millions d'euros, contre 10,2 millions d'euros lors de l'exercice précédent. Ce chiffre tient compte d'un profit de 1,6 million d'euros, lié au remboursement des dettes bancaires du groupe, qui a eu lieu en octobre 2017.

La perte opérationnelle courante a, quant à elle, plus fortement diminué. Lors de l'exercice précédent, elle était ressortie à 6,1 millions d'euros. Sur cet exercice décalé 2017-2018, elle n'atteint plus que 4,4 millions d'euros.

Ces pertes ne sont pas une surprise, car le groupe mène en ce moment de nombreuses restructurations fondamentales, qui ont un impact financier certain.

Chiffre d'affaires en baisse, suite aux restructurations

Le chiffre d'affaires de Guy Degrenne accuse une baisse de 16,4 % en données publiées, ce qui revient à 11,5 % en données comparables, retraitées des effets de change et de périmètre. Il s'élève à 71,5 millions d'euros.

Comme le souligne le groupe Guy Degrenne dans son communiqué de presse, « il convient toutefois de noter que, malgré le recul du chiffre d'affaires de 14 millions d'euros sur l'exercice, le groupe a réduit la perte opérationnelle en réduisant encore davantage ses charges ».

Les restructurations et les efforts de rationalisation commencent donc à payer, et le résultat opérationnel courant s'en ressent. Mais ils ne sont pas encore en mesure de ramener le groupe français d'arts de la table à l'équilibre.

Pour l'avenir, Guy Degrenne estime que son chiffre d'affaires devrait se dégrader encore légèrement durant l'exercice 2018-2019. Cette dégradation prévue s'explique par le caractère cyclique des ventes dans la division Industrie, et surtout par l'impact des restructurations engagées durant l'exercice 2017-2018. En effet, les restructurations de l'activité Retail France ont entraîné la fermeture de nombreux points de vente structurellement déficitaires, et l'arrêt de la distribution en grandes et moyennes surfaces, pour permettre une remontée en gamme.