Grève symbolique chez Amazon

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La journée de grève sur les sites logistiques d'Amazon a revêtu une forme plus symbolique que gênante pour l'activité de l'entreprise et les livraisons de Noël.

Publié le 23-12-2014 par Aglaé Derouen

Une mobilisation « extrêmement faible »

 

Le préavis de grève déposé par la CGT chez Amazon, et l'appel du syndicat à débrayer pour gêner la distribution des colis commandés pour Noël n'ont pas été très suivis. La CGT elle-même reconnaît une « petite mobilisation ». Quant à la direction, elle la considère comme « extrêmement faible » et « sans impact » sur les chaînes de préparation et de distribution des colis. Les quatre sites logistiques du groupe, Lauwin-Planque dans le Nord, Saran dans le Loiret, Sevrey en Saône-et-Loire et Montélimar dans la Drôme ont affiché de très faibles scores de grévistes déclarés : seules 17 personnes à Saran et 20 employés à Sevrey s'étaient déclarés grévistes, le matin, et aucun l'après-midi.

 

 

Grève symbolique

 

Toutefois, la mobilisation semble avoir été un peu plus suivie que ne l'indiquent les chiffres officiels, car elle a pris un tour plus symbolique. A Saran, où les employés solidaires du mouvement arboraient un gilet jaune, le délégué syndical Sébastien Boissonnet a déclaré à l'AFP : « Si nous voulions que les livraisons n'aient pas lieu, on aurait bloqué les camions. Nous n'avons pas souhaité le faire! Cette grève est avant tout symbolique ». Il semblerait également, selon Sébastien Boissonnet, qu'Amazon ait récemment et contre toute attente, accordé massivement des congés aux salariés en cette période de Noël, où se concentre une grande partie de l'activité du géant du Web, et recruté à leur place des intérimaires pour assurer les besoins de main d'oeuvre sur la chaîne logistique.

 

 

De mauvaises conditions de travail

 

Il n'en reste pas moins que les conditions de travail sur les quatre sites sont mauvaises. La GCT dénonce des salaires indécents, et des pauses ridicules, qui mettent en danger la santé des salariés. Selon la centrale syndicale,  la direction d'Amazon France « doit accepter d'ouvrir des négociations sur le dossier des conditions de travail et des salaires ». Faute de quoi, il pourrait y avoir de nouvelles grèves, qui n'auraient rien de symbolique cette fois-ci.

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