Grève des salariés d'Areva

Grève des salariés d'Areva

Face aux risques de suppression de 4000 postes, les salariés d'Areva se sont fortement mobilisés aujourdhui.

Publié le 02-06-2015 par Guilhem Baier

Mauvais choix stratégiques

 

Avec presque 5 milliards de pertes, des commandes en berne et de retards de chantiers colossaux, Areva paye actuellement ses mauvais choix stratégiques, et ce seront les salariés qui paieront les premiers. En effet, le fragile géant du nucléaire a décidé de supprimer environ 6000 postes dans le monde, dont 4000 en France.

Interviewé ce matin sur l'antenne de Sud Radio, le délégué syndical UNSA-Spaen Christophe Laisne a fait comprendre la position des personnels du groupe : « ce qui est en cause, ce sont principalement des mauvais choix stratégiques : les EPR de Flamanville, de Finlande, les achats de mines. Ce n'est pas aux salariés de payer ces choix. Nous attendons des choix stratégiques en interne, pas que des suppressions de postes ».

 

 

Mobilisation suivie

 

Pour la première fois dans l'histoire du groupe Areva, une intersyndicale a donc été constituée, et elle a appelé les salariés à une grève très suivie. Selon Jean-Pierre Berchmann, délégué du premier syndicat du groupe, la CFDT, « c'est le moment de se mobiliser, car on peut peser sur les choix qui vont être faits ».

Selon l'intersyndicale, cet appel à la grève a été une réussite, avec plus 90% de grévistes déclarés sur les sites industriels du groupe. Ces derniers étaient tout simplement à l'arrêt, et des barrages filtrants avaient aussi été mis en place autour d'eux. Parallèlement, une manifestation a rassemblé 200 personnes devant la Tour Areva, siège social de l'entreprise situé dans le quartier de La Défense.

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