Grèce : le troisième mémorandum ne cesse de se durcir

Le drapeau grec brandis par des Grecs au-dessus de l'Acropole d'Athènes, Grèce

Obsédé par son objectif de faire entrer le FMI dans le plan de soutien à Athènes, les créanciers européens ont encore une fois demandé des mesures dures à Athènes.

Publié le 21-02-2017 par Romaric Godin

Dans son roman, Grandeur et Décadence de César Birotteau, Balzac trace le portrait du « petit père Molineux », un propriétaire dont le loisir préféré consiste à tourmenter ses locataires et créanciers. Lorsqu'il le rencontre au bal du parfumeur qui signera sa chute, l'ennemi de Birotteau, le banquier Le Tillet, se fait à lui-même cette réflexion : « Si le père Birotteau fait faillite (...), ce petit drôle sera certes un excellent syndic. (...) Il doit, comme Domitien, s'amuser à tuer les mouches quand il est seul chez lui. » Or, à mesure que la crise grecque s'éternise, l'Eurogroupe, la réunion des ministres des Finances des Etats de la zone euro, ressemble de plus à ce « petit père Molineux ». Il semble prendre plaisir à torturer « sa » mouche, la malheureuse Grèce.

Concessions de l'Eurogroupe

Certes, dans sa réunion du lundi 20 février, l'Eurogroupe a prétendu « lâcher du lest » au gouvernement grec : il a accepté de renvoyer ses inspecteurs à Athènes, ouvrant ainsi la possibilité à terme d'une conclusion de la seconde revue du programme qui, elle-même, ouvre la porte au versement des fonds nécessaires aux remboursements des échéances de juillet prochain qui sont d'environ 7 milliards d'euros, principalement auprès de la BCE. Bref, l'Eurogroupe fait la fleur à la Grèce de ne pas fermer la porte à une faillite dont ils seront, eux-mêmes, les principales victimes.

Plus intéressant, sans doute, est la concession faite à Athènes d'accorder des mesures de croissance, en cas de d

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