Contexte tendu à l'usine Goodyear

La tension retombe progressivement à l'usine Goodyear d'Amiens-Nord, avec la libération ce mardi 7 janvier des 2 dirigeants séquestrés depuis lundi matin. Pour autant, le dialogue social est loin d'être apaisé, ce qui a d'ailleurs conduit à la séquestration du directeur de la production du site et de son DRH par les salariés. Le site reste toujours occupé par les salariés de l'usine, tandis que la CGT exige une reprise des négociations du Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Une éventualité peu probable, car la procédure d'information des représentants du personnel de l'usine est close depuis le mois de novembre. La CGT espère toutefois revenir aux conditions d'un plan de départs volontaires, abandonné en 2012

Une séquestration controversée

La séquestration des 2 dirigeants de l'usine Goodyear Amiens-Nord a déclenché une véritable levée de boucliers. Le géant du pneumatique s'est d'ailleurs dit très soulagé, à l'annonce de la libération des 2 cadres, tandis que la classe politique condamne fermement ces comportements. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, continue pour sa part d'oeuvrer en faveur d'une reprise de l'usine par le groupe américain Titan. A noter que la CGT compte utiliser les 241 000 pneumatiques stockés dans l'usine comme levier de négociation avec Goodyear. Reste à savoir si le dialogue social permettra de sortir de la situation de blocage actuelle.