GNL : les terminaux méthaniers français tournent à plein régime, la filière française veut augmenter les capacités

Terminal méthanier de Fos Cavaou

En France, les quatre terminaux méthaniers, qui réceptionnent le GNL transporté par voie maritime pour le regazéifier, tournent à plein régime. Ils jouent ainsi un rôle clef dans la sécurité d'approvisionnement énergétique de l'Europe, en pleine crise depuis l'invasion russe de l'Ukraine. Dans ce contexte, les acteurs de la filière veulent accroître leurs capacités et affirment avoir leur place dans le mix énergétique de demain, malgré une empreinte carbone encore non négligeable.

Publié le 25-11-2022 par Juliette Raynal

« Nous sommes au maximum », avertit Nelly Nicoli, directrice générale d'Elengy, la filiale d'Engie spécialisée dans l'exploitation de trois terminaux méthaniers, ces installations permettant de regazéifier du gaz naturel liquéfié (GNL), acheminé par voie maritime, afin de le réinjecter dans le réseau de transport national. « Notre terminal fonctionne à 100% de ses capacités et nous regardons si nous pouvons construire des capacités supplémentaires », témoigne, pour sa part, Olivier Heurtin, président de Dunkerque LNG, le plus récent des quatre terminaux méthaniers tricolores. Réunis ce 24 novembre par l'Association française du gaz (AFG), les acteurs de la filière française du GNL ont insisté sur le rôle clé de cette industrie dans la crise énergétique et la nécessité de se préoccuper dès maintenant de son redimensionnement.

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine et le tarissement des flux de gaz russe vers l'Europe transitant par les gazoducs, le marché mondial du GNL est en pleine ébullition. Pour remplacer ces précieuses molécules de gaz, l'Europe a, en effet, importé 38 millions de tonnes de GNL supplémentaires en 2022. « On a fait un choc de demande de 10% sur le marché mondial du GNL, dont la production s'établit à 400 millions de tonnes. C'est énorme », rappelait le 9 novembre dernier devant les députés Patrick Pouyanné, le PDG de la major TotalEnergies, qui détient elle-même 10% des parts de ce marché.

« On est au max »

Résultat, alors que les terminaux méthaniers trico

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