Une vente inévitable

L'annonce de la vente de Biopharma par GE a été accueillie sans grande surprise par les observateurs, compte tenu de la très mauvaise passe que traverse le groupe américain. Avec un endettement de plus de 120 milliards de dollars et une année 2018 plombée par les difficultés rencontrées par la division énergie du groupe, General Electric n'a eu d'autre choix que de se séparer de son activité pharmaceutique au profit du conglomérat industriel Danaher. Le PDG de GE depuis octobre, Lawrence Culp, a évoqué un « moment charnière » pour le groupe, précisant : « Cela prouve que nous exécutons notre stratégie en prenant des mesures réfléchies et délibérées pour réduire l'endettement et renforcer notre bilan ».

Changement de stratégie

Biopharma, intégré à la division GE Healthcare, avait généré 3 milliards de dollars l'an dernier. GE Healthcare, dont l'introduction en bourse avait un premier temps été évoquée, a représenté plus de 40% du résultat opérationnel total. La division va maintenant se recentrer sur son activité de dispositifs médicaux, secteur sur lequel GE est un des leaders mondiaux. Le groupe va ainsi poursuivre son grand plan de restructuration qui comprenait notamment la suppression de 12 000 emplois à l'échelle mondiale. Le nouveau PDG Lawrence Culp souhaite ainsi se focaliser sur trois priorités : clients, concurrence et cash flows, en poursuivant notamment la cession d'actifs pour essayer de redresser le groupe. C'est aujourd'hui la survie de General Electric, fondé par Thomas Edison en 1889, qui en dépend.