Gemalto refuse, Atos persiste

Gemalto refuse, Atos persiste

Gemalto a refusé la proposition de rachat présentée par Atos. Malgré ce refus, Atos persiste et maintient son offre en les termes.

Publié le 14-12-2017 par Laurent Baquista

Refus de Gemalto

 

Dans un communiqué de presse publié tard, hier soir, à l'issue de la réunion de son conseil d'administration, le leader mondial de la sécurité numérique, l'entreprise franco-néerlandaise Gemalto, a notifié son refus de l'offre non sollicitée de rachat émise par le poids lourd des services informatiques Atos. Cette offre de rachat au prix de 46 euros l'action Gemalto, rendue publique mardi matin, valorisait le groupe de solutions d'identification et de paiement sécurisées à hauteur de 4,3 milliards d'euros.

Dans son communiqué de presse, Gemalto a exprimé les raisons de ce refus. Selon le conseil d'administration de Gemalto, Atos n'a pas proposé de stratégie convaincante pour l'entreprise de sécurité numérique, sous-estime considérablement sa valeur, n'apporte pas de garanties suffisantes en ce qui concerne la réalisation de cette opération de fusion-acquisition, et ne prend pas en compte les intérêts différents des parties prenantes.

En conclusion, Gemalto estime être « mieux positionné en tant qu'entreprise autonome pour poursuivre avec succès son développement et créer de la valeur à long terme pour toutes les parties prenantes, y compris ses actionnaires ».


Atos maintient son offre en les termes

 

Dans la nuit de mercredi à jeudi, Atos a réagi à ce refus, d'une façon qui laisse augurer un futur bras de fer entre les deux sociétés, voire le déclenchement d'une prochaine OPA hostile, bien que le spécialiste des solutions informatiques ait pris soin de souligner sa volonté de poursuivre les discussions et de rappeler le caractère « amical » de son offre. 

En effet, Atos a déclaré vouloir poursuivre « la mise en oeuvre de la transaction proposée et prépare à cette fin, avec ses conseils, l'ensemble des notifications réglementaires ainsi que le projet de document d'offre devant être déposés auprès de l'autorité de marché néerlandaise (Autoriteit Financiële Markten, AFM) et des autres autorités compétentes ».

Le groupe dirigé par Thierry Breton, par conséquent, « réitère sa volonté d'engager des discussions et reste confiant que le conseil d'administration de Gemalto ouvrira un dialogue direct et constructif au sujet de l'offre d'Atos ».

Si le conseil d'administration de Gemalto ne change pas d'avis, et compte tenu de la situation de faiblesse actuelle dans laquelle se trouve le groupe franco-néerlandais (mauvais résultats, cours de bourse au plus bas), toutes les conditions sont requises pour que Thierry Breton puisse déclencher un processus d'acquisition d'actions sur les marchés, jusqu'à déclencher une OPA hostile une fois le seuil atteint.

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