GE délocalise, mais en France

GE relocalise, mais en France

Le conglomérat américain industriel américain qui vient d'acquérir la branche énergie d'Alstom a décidé de délocaliser 400 emplois en France, dans le secteur de la fabrication de turbines.

Publié le 15-09-2015 par Bertrand Dampierre

Transfert de 400 emplois des Etat-Unis vers la France

 

Depuis qu'il a racheté les activités liées à l'énergie du français Alstom, GE se sentirait-il plus Français qu'Américain ? C'est ce que l'on peut se demander depuis mardi soir, où General Electric a annoncé dans un communiqué de presse : « L'agence publique du crédit à l'export français Coface a accepté de nous fournir une ligne de crédit pour le financement des opérations dans l'énergie, ce qui se traduit par un transfert de plus de 400 emplois des Etats-Unis vers l'Europe ».

Vers l'Europe, et plus précisément vers Belfort, où l'usine de GE dédiée à la fabrication de turbines pour la production énergétique emploie déjà 1800 personnes. Ces 400 emplois viennent donc s'ajouter aux 1000 postes que GE s'est engager à créer dans l'hexagone suite à l'acquisition des activités énergétiques d'Alstom.

 

 

La France offre des garanties que les USA ne proposent plus

 

GE travaille actuellement sur un projet dans le domaine des turbines qui devrait générer à l'export 11 milliards de dollars. Jusqu'à une période toute récente, les opérations d'exportation des entreprises américaines étaient couvertes par Ex-Im Bank, de façon à les protéger contre les risques d'impayés qu'elles encouraient en exportant à l'étranger. Ex-Im Bank remplissait donc pour les entreprises américaines le même rôle que joue la Coface dans l'économie française.

Or, Ex-Im Bank a mis un terme à ses activités au début de l'été, et les entreprises américaines se trouvent donc désormais sans couverture aucune pour leurs exportations. Le fait que le conglomérat industriel américain soit implanté en France, et de plus en plus grâce au rachat de toutes les activités de la branche énergie d'Alstom en fait donc une entreprise tout à fait susceptible d'être couverte par la Coface. Cette relocalisation en France est donc le début d'un processus de « francisation » de GE, qui pourrait, peut-être, donner des idées à d'autres industriels américains.

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