G7 : du taxi faisons table rase

G7 : du taxi faisons table rase

La compagnie de taxis veut rompre avec ce qui l'ancre dans la profession, pour mettre en place à la fois une nouvelle plate-forme de marque, et d'approche commerciale.

Publié le 13-05-2016 par Archipelago Antoine

Nouvelle identité

 

Ne dites plus Taxis G7 ! Ne dites même plus taxi ! Dites G7 ! Commandez un G7, comme vous commandez un Uber ou un Heetch. La société de taxis a décidé d'entreprendre sa métamorphose, symbolique et organisationnelle. Comme l'annonce sa nouvelle campagne de communication, réalisée par BETC : « Le monde change. Nous aussi ». Alors tout va changer chez G7, qui entreprend sa révolution.

Le nom, où la référence aux taxis disparaît. Le logo, désormais épuré et d'un vert très contemporain, flanqué d'une petite feuille, et souligné d'une diagonale verte. La couleur des véhicules également, puisque le noir est désormais de rigueur sur toutes les voitures, et va donc aussi permettre, en faisant ressortir le logo apposé à l'avant, sur les ailes et sur le toit, une meilleure identification de la marque. Et l'application mobile change aussi, devenant plus ergonomique et plus simple, et rappelle quelque peu celle du géant californien des VTC.

Désormais, G7 veut s'assumer avant tout comme une marque, une marque partagée, ainsi que le souligne Nicolas Blanchet, son Directeur général Délégué : « Taxi est un métier. G7 est une marque que partagent 8 000 chauffeurs », a-t-il déclaré lors de la présentation de la nouvelle identité à la presse.

 

Nouvelles pratiques

 

S'affranchir de l'image de taxis, c'est bien entendu vouloir sortir par le haut de la crise qui paralyse une profession plus directement que les autres frappées par l'uberisation de l'économie et de la société, puisque l'acteur qui vient y jouer les trouble-fêtes est Uber en personne. C'est tenter de faire oublier les différences trop souvent pointées du doigt, les tarifs jusqu'à présent plus élevés, le manque de services, la qualité d'accueil dégradée, et même les violences engendrées par les manifestations de la profession. Mais pour y parvenir, changer de nom et de logo, trouver une autre identité de marque ne suffit pas.

G7 l'a bien compris, car la métamorphose va désormais au-delà de la communication, pour s'ancrer dans les process et la pratique même du métier. G7 applique désormais scrupuleusement la loi Thévenoud, mais va aussi au-delà, mettant fin à des pratiques ancestrales qui avaient fini par détourner les clients, et même les abonnés. Forfaits pour les aéroports, suppression de la facturation des temps d'attente, des frais d'approches et des suppléments bagages. Et le paiement par carte bancaire est désormais obligatoirement disponible : si un chauffeur le refuse, G7 offre la course, et le chauffeur paiera lui-même la facture. Le sourire devient lui aussi obligatoire, et l'on commence à voir des gestes d'attention envers le client de la part des chauffeurs. Autrement dit, G7 est bel et bien en train de se transformer totalement, et les nouveaux engagements de la marque percent déjà vers le bas.

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