L'épilogue d'une longue bataille

À Blanquefort, la fin de production annoncée au 1er août a été avancée et les ouvriers ont été invités mercredi 24 juillet à quitter l'usine et à vider leurs casiers. Au terme d'une longue bataille et après que Ford ait officiellement refusé l'offre de reprise du groupe belge Punch, ce sont donc 850 employés qui perdent leur emploi. Si 240 d'entre eux partent en retraite anticipée, l'inquiétude demeure pour près de 50% des effectifs, les salariés qui n'ont pas retrouvé d'emploi ni entamé une formation. Et l'inquiétude est en train de gagner l'usine voisine Getrag Ford Transmission (GFT), une usine détenue à 50% par Ford et l'équipementier automobile canadien Magna. L'usine qui fabrique des boîtes de vitesse manuelles n'a par ailleurs qu'un seul client, il s'agit justement de Ford. Et Il semblerait que le constructeur américain cherche également à se désengager de l'usine de Getrag qui emploi actuellement 1076 salariés. 

1076 employés sur la sellette 

Dépendante à 100% des commandes de Ford, GFT est aujourd'hui dans une position délicate. Le député LREM du Médoc Benoit Simian a fait part de son inquiétude dans sur Twitter il y a quelques jours : 'La sortie d'un grand groupe comme Ford n'est pas glorieuse. Mais n'oublions pas qu'il reste l'usine voisine. Il faut la protéger.' Si Ford a évoqué le souhait de revendre ses part à Magna, l'incertitude demeure sur l'avenir de l'usine. Dans un communiqué, la CGT alerte sur les pertes de GFT, avec des prévisions à moins 28 millions d'euros sur l'exercice 2018. Mais le syndicat craint surtout que l'usine ne subisse le même sort que sa voisine : 'Nous pensons qu'il faut aujourd'hui que Ford apporte des réponses aux salariés de GFT et que les acteurs publics s'interrogent également sur cette stratégie de fuite, qui fait craindre à une disparition de l'usine GFT à Blanquefort et peut être même des usines Ford, globalement, en Europe.'