FoodTech : Mission Food teste l'avenir des restaurants sans places assises

Mission Saigon

Créée en 2017, la startup gère deux cuisines à Paris, qui préparent des plats frais et de qualité destinés à la seule livraison. Mais à la différence de Frichti et FoodChéri, elle a choisi de ne pas livrer directement, en s'appuyant sur Deliveroo et UberEats. Elle affirme être déjà rentable.

Publié le 14-04-2018 par Giulietta Gamberini

Alors que Frichti et FoodChéri, les deux principaux "restaurants virtuels" livrant en France des plats préparés en interne, multiplient les levées de fonds pour pallier un manque de rentabilité, l'ère des "vrais" restaurants sans places assises serait-elle venue ?  Deliveroo y travaille encore en zones péri-urbaines, où il veut créer des cuisines partagées dédiées exclusivement à la livraison. Mais au centre-ville le concept existe déjà, et se développe.

En France, il est notamment porté par une startup, Mission Food, fondée par quelqu'un censé bien connaître la FoodTech : Anton Soulier, l'un des pionniers de Deliveroo au Royaume-Uni, puis ancien directeur général adjoint de Deliveroo France. Créée en 2017, et soutenue à hauteur de 650.000 euros par des investisseurs tels que Kima Ventures (fonds de Xavier Niel), Local Globe et l'entrepreneur Marc Ménasé (déjà présent dans la Foodtech via Le Petit Ballon et Epicery), Mission Food se fonde sur deux intuitions d'Anton Soulier. D'une part, à la différence de Frichti et FoodChéri, la nécessité de "se concentrer sur un seul pan du processus" : la préparation des plats ou la livraison. D'autre part, le retard des restaurants partenaires des plateformes comme Deliveroo ou Foodora, qui "ont eu du mal à s'adapter à la disruption de la livraison".

Une offre non adaptée

Malgré une hausse de leur chiffre d'affaires allant jusqu'à 30% selon une étude de Deliveroo, la plupart des restaurateurs partenaires de sites de simple livraison "n'on

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