Flamanville : l'ASN met la pression sur EDF

EPR Flamanville, EDF, nucléaire

Suite à la découverte de défauts en avril dernier, l'électricien espérait échapper à la réparation de certaines soudures. Mais l'ASN ne l'entend pas de cette oreille et le retard pourrait être plus important encore qu'annoncé.

Publié le 04-10-2018 par Dominique Pialot

Est-ce le coup de pied de l'âne ? L'ASN présidée par Pierre-Franck Chevet, dont le mandat s'achève en novembre, publie ce 3 octobre une note sévère concernant les défauts sur des soudures  situées au niveau des tuyauteries du circuit secondaire principal, qui relient le générateur de vapeur et la turbine.

En révélant ces défauts en avril, l'électricien avait présenté aux autorités un programme de réparation, mais estimait ne pas avoir à refaire certaines soudures, notamment « les huit soudures situées au niveau de l'enceinte de confinement » du réacteur nucléaire.

L'opérateur estimait alors que son programme de justification et/ou de réparation entraînerait un retard d'un an pour la mise en service du réacteur de troisième génération. Soit un chargement du combustible nucléaire repoussé à fin 2019, pour une mise en service courant 2020, huit ans plus tard que le calendrier initial, et un nouveau surcoût de 400 millions d'euros, portant la facture à 10,9 milliards d'euros, trois fois plus que le budget de départ.

Instruire l'option A, préparer un plan B

Or l'ASN se montre plus nuancée et considère "que cette option nécessite la réalisation d'un programme conséquent d'essais visant à mieux caractériser les propriétés mécaniques des soudures", et doit faire l'objet d'une instruction de l'ASN et de son bras technique, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Et ce processus complexe "nécessitera plusieurs mois et qui dépassera de toute évidence la fin de l'ann

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