Fillon abandonne toute idée de vraie réforme de l'assurance maladie

Mis en examen ou pas, fillon determine a aller jusqu'au bout

Le candidat de la droite et du centre ne veut plus séparer petit et gros risque, comme il le prévoyait pendant la primaire. Il veut mettre fin aux « contrats responsables » mis en place par Marisol Touraine, redonnant de la liberté de gestion aux mutuelles et assureurs

Publié le 21-02-2017 par Ivan Best

Exit l'idée d'un «gros risque » santé pris en charge par la sécurité sociale, tandis que le « petit risque » serait couvert par le secteur privé,  mutuelles et assureurs. Cette proposition, défendue en novembre par François Fillon a été totalement effacée du programme du candidat de la droite et du centre à la présidentielle, qui s'exprimait devant la Mutualité française, laquelle avait convié ce mercredi les candidats à la présidentielle à présenter leur programme en matière de santé .

Le modèle de 1945

« François Fillon veut préserver l'assurance maladie universelle et obligatoire selon le modèle de 1945 et un taux de remboursement par la sécurité sociale autour de 75, 76, ou 77%, comme aujourd'hui » déclare son directeur de campagne, Patrick Stéfanini. Mieux : selon l'ex ministre des affaires sociales, Eric Woerth, François Fillon chercherait à mieux rembourser certains risques. Il s'engage ainsi à ce que les lunettes des enfants soient intégralement prises en charge par la sécu. Plus de question de vraie réforme, de changement structurel de la prise en charge, donc.

S'agit-il de laisser filer le déficit de l'assurance maladie, qui avoisine les 4 milliards d'euros annuels ? Pas question, répond Eric Woerth. Il faut parvenir à l'équilibre, en réalisant 20 milliards d'euros d'économies sur cinq ans -compte tenu de la dérive naturelle des dépenses de santé. Comment, si rien n'est transféré au privé ? Il s'agirait de « lutter contre les sources de non qualité », telles que les

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