Figeac Aéro : "Soit nous rejoignons un groupe plus important, soit nous fusionnons avec d'autres sociétés"

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En forte croissance avant la crise, Figeac Aéro a engagé un PSE qui prévoit la suppression de 320 emplois sur son usine principale du Lot et a réduit de 600 postes ses effectifs à l'étranger. "Un crève-coeur" pour Jean-Claude Maillard, le fondateur de la société, devenue en 30 ans le premier sous-traitant aéronautique européen. Le dirigeant évoque dans une interview à La Tribune, les possibilités de consolidation envisagées par le groupe via un rapprochement avec un grand groupe ou une fusion avec d'autres acteurs de la supply chain.

Publié le 09-09-2020 par Florine Galéron

Figeac Aéro enregistrait avant la crise un taux de croissance annuel de 17%. Fin août, vous avez engagé un plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 320 postes dans votre usine principale du Lot, soit un tiers de l'effectif. La survie du groupe est-elle en jeu ?

C'est un crève-cœur. J'ai créé cette entreprise il y a 31 ans, je l'ai fait grandir et je la croyais à l'abri des difficultés. Nous espérons des événements positifs pour réduire la jauge annoncée, mais pour l'heure nous ne les voyons pas arriver. Nous connaissons une baisse d'activité significative et durable. Le taux d'activité remonte tout doucement mais il reste aujourd'hui à 50%. Le PSE fait partie des solutions que nous avons dû engager face à cette baisse d'activité.

Par ailleurs, 600 emplois ont déjà été supprimés dans vos filiales à l'étranger. Le groupe indique que "d'autres mesures sont à l'étude en France et à l'étranger". Cela signifie des fermetures d'usines ? Une relocalisation des activités ?

La fermeture d'usine(s) n'est pas exclue. La relocalisation est une possibilité. Mais il faut garder à l'esprit que nous ne faisons que traverser une crise ponctuelle. Elle sera certes longue mais les affaires vont repartir quand nous retrouverons le niveau d'activité de 2019, probablement en 2024 ou 2025. Il faut que nous soyons prêts quand la reprise sera là. Nous ne pouvons pas décider de fermer une usine quand l'activité baisse et la rouvrir quand l'économie repart. Une fermeture d'usine est

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