Un optimisme de bon augure 

En février, la publication de prévisions de bénéfice d'exploitation plus faibles que prévus pour 2019 avait inquiété les marchés. Pourtant, si l'on en croit le président de Fiat Chrysler John Elkann, après une année 2018 difficile, tous les voyants sont au vert et le groupe semble aborder l'avenir avec optimisme : « Malgré les difficultés commerciales dans certaines régions qui ont marqué la deuxième partie de 2018 et persisté dans la première partie de cette année, nous prévoyons une amélioration significative au second semestre de 2019. » Lors de l'assemblée générale des actionnaires, l'administrateur délégué Michael Manley a également précisé que les objectifs ambitieux pour 2020, fixés par son prédécesseur, étaient toujours d'actualité : « Je suis convaincu que nous tiendrons nos objectifs avec succès cette année. » Le groupe vise notamment une performance encore plus forte en Amérique du nord où il réalise 80 % de ses bénéfices.

« Des décisions audacieuses et créatives »

À l'occasion de cette assemblée générale, John Elkann a également abordé la question de l'avenir du groupe et de son envie de prendre part à la révolution automobile actuellement à l'oeuvre, parlant d'une ère « nouvelle et excitante ». Voitures « propres » et plus respectueuses de l'environnement mais également véhicules autonomes, Fiat Chrysler entend bien prendre lui aussi part à ces évolutions. Le groupe fait également l'objet de nombreuses spéculations depuis plusieurs semaines au sujet d'un rapprochement éventuel avec d'autres constructeurs, dans un objectif de réduction des coûts. Si Peugeot s'est montré intéressé, Reuters a également évoqué l'intérêt de Renault, sans qu'aucun des deux constructeurs n'aient pour l'heure clairement prit position.