Feu vert imminent pour le rachat de la branche énergie d'Alstom par GE

Feu vert imminent pour le rachat de la branche énergie d'Alstom par GE

La Commission Européenne et le géant américain semblent parvenus à un accord, qui va permettre la finalisation de l'opération tant attendue.

Publié le 02-09-2015 par Bertrand Dampierre

Respecter les règles de concurrence

 

Selon des informations obtenues par la très sérieuse agence financière Bloomberg, la Commission Européenne devrait très prochainement donner son aval au rachat de la branche énergie d'Alstom par le géant américain General Electric, sans même attendre la fin du délai prévu, qui court jusqu'au 11 septembre. L'instance européenne et GE auraient en effet réussi à s'attendre, et seraient sur le point de finaliser un accord.

Le litige initial portait, bien entendu, sur les distorsions de concurrence éventuelle que ce rachat pouvait occasionner dans les activités de fabrication de matériel électrique et destiné à la production d'énergie ou la distribution d'électricité. Il s'avérait donc absolument nécessaire, aux yeux de commissaires européens, que GE cède certains actifs dans ce domaine, afin de ne pas se trouver en situation de monopole, ou d'abus de position dominante.

 

 

Une solution italienne

 

L'enquête menée par Bruxelles montrait que le rachat des activités électriques de l'industriel français par GE allait notamment poser des problèmes de ce type dans le domaine des turbines à gaz de grande puissance. En Europe, ce marché très pointu mais très lucratif était partagé entre trois acteurs, Alstom, GE, et Siemens. La Commission Européenne avait donc identifié un acteur mondial du secteur, peu présent en Europe, auquel céder une partie de ces activités. Il s'agissait de Mitsubishi Hitachi Power Systems, le groupe japonais. Mais il n'est guère dans l'intérêt de GE de favoriser un concurrent mondial en lui donnant accès à un marché où il n'est pour l'instant quasiment pas présent.

Il semblerait qu'une solution se soit depuis dessinée, grâce au groupe italien Ansaldo, basé à Gênes. Ansaldo est en effet dans la production d'équipements dédiés au secteur de l'énergie un acteur de petite taille, aux ambitions géographiques modestes. Lui céder des actifs dans ce domaine permet d'éviter la constitution d'un duopole Alstom-GE. Cela satisferait donc les demandes de Bruxelles, sans contrarier les intérêts de GE.

 

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