La procédure suit son cours

Dans le dossier de rachat de Darty par le distributeur français de produits culturels et high-tech, les jeux ne sont pas faits, loin de là. L'offre concurrente déposée par Conforama est en effet toujours en cours d'examen, et fait hésiter les actionnaires de Darty, notamment parce qu'elle comporte une part supérieure de paiement en numéraire.

Mais comme le Conseil d'administration de la célèbre enseigne d'électroménager avait donné son aval, le processus réglementaire suit son cours, en parallèle des réflexions et tractations. Les Autorités de la concurrence sont ainsi en train d'examiner partout où les deux enseignes ou leurs filiales sont présentes, les modalités pratiques de ce rapprochement. Leur but étant de déterminer si ce rachat implique, dans certains pays ou seulement certaines villes, la naissance de situation de quasi-monopole, et donc d'une forme de distorsion de concurrence.

L'autorité belge donne son aval

Dans ce contexte, l'Autorité belge de la concurrence a informé hier le groupe dirigé par Alexandre Bompard qu'elle ne voyait absolument aucun inconvénient à ce rapprochement. Pour elle, le rachat de Darty et de sa filiale belge Vanden Borre peut être autorisé de façon inconditionnelle, car il n'entraîne aucune situation de distorsion de concurrence qui serait défavorable aux autres distributeurs.

La prochaine étape majeure, exception faite de tout ce qui touche à l'offre de Conforama, sera donc l'avis de l'Autorité de la concurrence en France. Il semble aller de soi que celle-ci ne pourra autoriser le rapprochement de façon inconditionnelle de la Fnac et de Darty, tant il existe de situations potentielles de distorsion de concurrence, compte tenu du maillage territorial des deux enseignes de la distribution spécialisée.